dimanche 22 mars 2015

Au pays des faunes

J'habite et j'écris dans un coin de campagne, à la frontière des Landes et du Gers. Le coin rêvé pour imaginer le petit personnage de mon roman, un enfant faune, un habitant mystérieux et secret du monde de la forêt.

Dans ce blog, nous explorerons ensemble la vie légendaire qui peuple les forêts, celle des elfes ou des faunes, nous partagerons des lectures et des coups de cœur, nous parlerons aussi de la faune de France et d'Europe. Et nous découvrirons quelques-uns des combats à venir de notre petit héros Liann, qui aura à cœur de protéger la nature et d'aider les animaux trop souvent méprisés ou maltraités par les hommes.
Et si nous commencions par un court extrait du début du roman, La fugue de Liann ?
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Le soleil matinal baignait la campagne d’une douce lumière et parsemait la prairie de milliers de gouttelettes d’argent. Pour la première fois de sa vie, Liann le petit faune découvrait des collines à perte de vue. Dans le creux de bois sombre où il était né, au cœur de la forêt profonde, il n’avait connu jusqu’alors pour seul horizon que les troncs serrés des hêtres et des chênes. Le peuple des faunes s’aventurait rarement hors de l’espace rassurant du camp et la famille de Liann lui interdisait d’en sortir.
Mais il était curieux et rêvait d’aventure. Demain, il aurait dix ans… ce qui pour un faune était affreusement jeune ! Son grand-père, lui, était déjà âgé de deux cent cinquante ans lorsqu’il était devenu roi du Territoire du Nord et avait reçu la couronne de cyprès, symbole du peuple des forêts.
Aux yeux de sa famille, Liann n’était donc encore qu’un bébé.
            Pourtant ce matin-là, alors que tout le village était occupé à préparer sa cérémonie d’anniversaire, il avait pu échapper à la surveillance de sa mère et se faufiler d’arbustes en buissons pour quitter le camp. Très vite, Liann avait délaissé la pénombre humide des sous-bois et l’écorce moussue des troncs. Il avait marché droit vers le sud et traversé la grande forêt, où sa minuscule silhouette se déplaçait avec agilité.
Il n’avait pas peur de ce qui l’attendait. Bien au contraire, il avait ri en songeant aux sornettes que lui débitait la vieille nourrice Aster pour le décourager de s’éloigner. Pff !! Il montrerait aux siens ce dont il était capable.
On voulait lui faire croire que le monde extérieur était dangereux. Qu’un jeune faune comme lui n’avait aucune chance d’y survivre. Fariboles et calembredaines! Liann avait haussé les épaules et, d’une démarche assurée, avait laissé derrière lui l’obscurité familière des bois.

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